Equipe 1 – Génomique et Physiopathologie des Maladies du Myocarde

Equipe dirigée par P. Charron:

L’activité de l’équipe 1 se concentre sur 4 axes de Recherche:

  • Identifier les acteurs clefs (variants génétiques fréquents ou rares, voies de signalisation) des cardiomyopathies et des canalopathies à travers des approches de génomique et “d’omic”.
  • Comprendre la fonction, les interactions et la physiopathologie des acteurs clefs de ces maladies à travers l’étude de cardiomyocytes humains dérivés de cellules IPS de patients et de modèles murins.
  • Traduire ces nouvelles connaissances en pratique clinique, en particulier au moyen de tests génétiques et du séquençage à haut débit, pour développer une médecine personnalisée.
  • Mettre au point de nouvelles thérapies (pharmacologiques, interventionnelles, géniques) pour les maladies monogéniques ou plus complexes comme l’insuffisance cardiaque et les arythmies.

Cette équipe est rattachée à l’école doctorale 394 “Physiologie, Physiopathologie et Thérapeutique”.

Groupes des chargés de projets:

    • Le groupe animé par Eric Villard et Philippe Charron s’appuie sur de larges collections d’ADN de patients cardiomyopathes associées à un phénotypages précis pour identifier les causes génétiques des cardiomyoapthies structurelles. Ainsi, l’équipe a d’ors et déjà identifié plusieurs gènes responsables de cardiomyopathies ainsi que des facteurs de prédispositions génétiques permettant de dessiner une hypothèse physiopathologique originale susceptible de jouer un rôle important dans l’insuffisance cardiaque. L’équipe utilise les outils de modélisation les plus novateurs en cardiologie (Modèles murins KI, Edition CRISPR/Cas9, édition et différentiation de cellules iPS en cardiomyocytes, culture de pseudo-tissus cardiaque) pour comprendre l’action des gènes et identifier et moduler leur action dans un objectif de développement thérapeutique.
    • Au sein de l’équipe 1, le groupe de Pascale Guicheney et Nathalie Neyroud étudie la génétique des arythmies cardiaques héréditaires (syndrome de Brugada, syndrome du QT long, syndrome du QT court, et fibrillation ventriculaire) et les conséquences fonctionnelles de nouvelles mutations identifiées dans des canaux ioniques et dans des protéines partenaires des canaux, ceci afin de mieux comprendre les processus de régulation des canaux ioniques impliqués dans la physiopathologie humaine cardiaque. Des techniques de séquençage à haut débit, de biologie moléculaire, d’immunohistochimie et d’électrophysiologie associées au transfert de gènes et aux modèles animaux sont utilisés pour identifier de nouveaux variants génétiques et pour déterminer comment des variants liés aux arythmies sont capables d’altérer l’expression et la fonction des canaux cardiaques dépendant du potentiel.
    • Un des thèmes de recherche de l’équipe 1, développé par Sophie Garnier en collaboration étroite avec le Pr. Vincent Degos du département d’anesthésie et de soins intensifs de la Pitié-Salpêtrière, porte sur l’identification des facteurs prédictifs du développement du vasospasme cérébral consécutif à une hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA). Le vasospasme, contraction prolongée d’une artère cérébrale, est une complication sévère de l’HSA qui apparait de 4 à 12 jours après le saignement et provoque, chez 15 à 20% des patients, une ischémie cérébrale responsable de nombreux déficits neurologiques. A l’heure actuelle, aucun facteur prédictif de sa survenue n’est disponible et pour contrer son apparition tous les patients sont soumis à un traitement non exempt d’effets secondaires. Découvrir ces facteurs prédictifs permettrait donc d’améliorer la prise en charge des patients HSA à leur arrivée dans les services de Neuro-Anesthésie réanimation. Les approches utilisées pour découvrir ces facteurs prédictifs combinent des approches transcriptomique, miRNOmique et génétique.
    • Le groupe animé par Joe-Elie Salem et Christian Funck-Brentano s’intéresse aux arythmies cardiaques induites par les médicaments, notamment le syndrome du QT long, les Torsades de pointes et les autres arythmies supra-ventriculaires et ventriculaires. Le développement des traitements anti-cancéreux a vu une explosion de la survenue de ce type d’effets indésirables, justifiant un effort récemment intensifié pour mieux déterminer les liens entre arythmies et anti-cancéreux. Des approches translationnelles, allant d’études in vitro utilisant les IPS-CM, en passant par des études populationnelles génétiques ou de pharmaco-épidémiologie sont utilisées par ce groupe afin de mieux caractériser, prévenir, comprendre et traiter ces arythmies cardiaques iatrogènes.